Dans le cadre des mesures de réduction des risques, l’ANSM a réactualisé la brochure d’information intitulée « Vous et le traitement du trouble de déficit de l’attention/hyperactivité par méthylphénidate ». A destination des patients et de leur entourage, elle rappelle les risques liés à l’utilisation du médicament, les modalités de surveillance du traitement et les règles de bonne utilisation.
Lien sur l'article du moniteur des pharmacies :
http://www.lemoniteurdespharmacies.fr/actu/actualites/actus-medicaments/170511-methylphenidate-nouvel-etat-des-lieux-de-la-consommation.html
Lien sur le point d'information de l'ANSM du 11/05/2017 :
http://ansm.sante.fr/S-informer/Points-d-information-Points-d-information/Methylphenidate-donnees-d-utilisation-et-de-securite-d-emploi-en-France-Point-d-Information
J.-P. Lachaux est directeur de recherches à l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche) ; il travaille également au Centre de Neurosciences de Lyon. Ses recherches concernent les mécanismes neuronaux de l'attention et de la concentration.
Après "Le cerveau attentif", ce neuro-scientifique vient de publier "Les petites bulles de l'attention - Se concentrer dans un monde de distractions", publié chez Odile Jacob. A l'heure où se concentrer devient de plus en plus difficile au milieu de sollicitation hyper rapides et morcellées, J.-P. Lachaux dévoile, en bon vulgarisateur, les arcanes du fonctionnement cérébral touchant à la concentration.
L'auteur est le coordinateur d'un projet lancé en 2014, le projet ATOL (ATtentif à l'écOLe), qui doit permettre aux enseignants de classes pré-collège d'avoir un ensemble d'outils pour aider les élèves à mieux se concentrer. Il s'agit de mettre en place des ateliers en milieu scolaire d'apprentissage de l'attention.
Un article du Midi Libre du 28 août 2016 se penche sur une nouvelle positive qui concerne certains autistes.
En effet, il relate le cas d'un autiste de 27 ans, Corey Weiss, qui a eu la chance d'intégrer une startup informatique, MindSpark, basée à Santa Monica, aux USA. Et il semble que son cas n'est pas isolé puisque, comme l'indique l'organisation américaine Autism Society, parmi les 1 % de la population touchée par ce trouble, il en est une partie qui maîtrise parfaitement le langage et qui ont l'esprit très vif -on les appelle "autistes de haut niveau ou Asperger"- et c'est dans ce groupe d'autistes sans déficience intellectuelle que l'entreprise recrute. La raison : leur obsession du détail et leur capacité de concentration, qui sont des atouts formidables en informatique.
Chad Hahn, cofondateur de MindSpark insiste sur le fait que ces profils sont un énorme réservoir de salariés talentueux que peu de monde regarde. Ces autistes sont recrutés en tant qu'analystes afin de tester des logiciels. Si Corey Weiss ne déchiffre peut-être pas bien certains signaux sociaux, il s'y connaît par contre en logiciels. Le jeune homme a conscience de son acuité et sait que c'est un atout pour lui.
Pour le groupe Microsoft, une grande majorité des autistes seraient restés sans emploi malgré des talents parfois exceptionnels en sciences, mathématiques ou technologie. Ce groupe s'est fait aider par Specialisterne, une organisation danoise, dans le but d'embaucher des centaines d'autistes dans le monde. La Silicon Valley, haut lieu des startups et grandes entreprises informatiques, est à présent en recherche de ces talents, considérés il y a quelques années comme de simples "Geeks", mais qui étaient peut-être autistes de haut niveau sans le savoir.
Article intégral :
http://www.midilibre.fr/2016/08/28/l-autisme-un-handicap-devenu-un-atout-dans-la-silicon-valley,1385208.php#xtor=EPR-2-[Newsletter]-20160829-[Zone_info]
Le magasine Contrepoint.org titre : "Tuerie à l'école, la piste pharmaceutique". Il démontre le lien important et pourtant tu qu'il y a entre la prise de psychotropes et les massacres et suicides depuis l'année 1971, qui est l'année qui a vu l'envol de prescriptions de ce type de médicaments chez les enfants.
Pourquoi, lorsqu'un massacre en masse ou une tuerie a lieu, ne recherche-t-on pas systématiquement si la personne coupable d'un tel acte était médicalisée et quel était son traitement ?
J. Sedra, l'auteur de cet article, nous interpelle en nous dressant notamment une liste de jeunes traités chimiquement par au moins un médicament ayant une action directe sur le cerveau. Je la reprends, elle comporte déjà 40 événements, mais non datés :
Eric Harris, 17 ans. Zoloft puis Luvox
Dylan Klebold, 18 ans, dossier médical scellé
Ecole de Colombie à Littleton, Colorado, 13 morts, 23 blessés
Jef Weise, 16 ans, Prozac (60 mg/j)
Red Lake, Minnesota, 10 morts, 12 blessés
Cory Baadsgaard, 16 ans, Paxyl
Wahluke High School, dans le Washington
Pris 23 élèves en otage (ne se rappelle pas de l'événement)
Chris Fetter, 13 ans, Prozac
1 mort
Christopher Pittman, 12 ans, Zoloft
2 morts
Mathieu Miller, 13 ans, Zoloft
Suicide
Jarred Victor, 15 ans, Paxil
A tué sa grand-mère de 61 coups de poignard
Kip Kinkel, 15 ans, Prozac et Ritaline
4 morts : ses parents et 2 élèves + 22 blessés
Luke Woodham, 16 ans, Prozac
3 morts : sa mère et 2 élèves + 6 blessés
Un jeune garçon anonyme (moins de 12 ans) sous Zoloft
Pocatello, Idaho,
S'est retranché en classe avec une arme pendant des heures
Michael Carneal, 14 ans, Ritaline
Lycée de West Paducah, Kentuky
3 morts, 5 blessés
Un jeune homme sous Ritaline
Huntsville, Alabama,
A massacré ses parents et deux autres proches à la hache
Andrew Golden, 11 ans, Ritaline
Mitchell Johnson, 14 ans, Ritaline
Au collège, 5 morts, 10 blessés
T.J. Solomon, 15 ans, Ritaline
Lycée de Conyers, Georgie, 6 blessés
Rod Mathews, 14 ans, Ritaline
Un élève battu à mort
James Wilson, 19 ans, plusieurs médicaments
Ecole primaire de Breenwood, Caroline du Sud
2 morts, 9 blessés
Mitchel Johnson, 13 ans, antipsychotiques
Jonesboro, Arkansas, 5 morts, nombreux blessés
Elisabeth Bush, 13 ans, Paxil
Collège de Pensylvania, tirs à l'arme à feu
Jason Hoffman, Effexor et Celexa
Tir à l'école El Cajon, Californie
Chris Shanahan, 15 ans, Paxil
Rigby, Idaho, 1 mort
Jeff Franklin, Prozac et Ritaline
Huntsville, Alabama,
Tue ses parents avec des outils puis blesse ses frères et soeur
Neal Furrow, Prozac et autres médicaments prescrits par décision judiciaire
Tirs à l'école juive de Los Angeles
Kevin Rider, 14 ans, Prozac
Suicide présumé puis suspecté d'avoir été abattu par un autre élève sous Zoloft et d'autres antidépresseurs
Alex Kim, 13 ans, Lexapro
Suicide
Diane Routhier, Welbutrin
Suicide
Billy Willkomm, Prozac
Suicide
Kara Jaye-Anne Fuller-Otter, 12 ans, Paxil
Suicide après le refus de son médecin d'arrêter le traitement
Gareth Christian, 18 ans, Paxil
Vancouver
Suicide
Julie Woodward, 17 ans, Zoloft
Suicide
Mathew Miller, 13 ans, Zoloft
Suicide
Kurt Danysh, 18 ans, Prozac
1 mort
Woody ***, 37 ans, Zoloft
Suicide
Garçon de 10 ans, anonyme, Prozac
A abattu son père
Hammad Memon, 15 ans, Zoloft
A abattu un autre élèves
Maati Saari, 22 ans, antidépresseur et benzodiazépine
10 morts et un blessé à son université
Steven Kazmiersczac, 27 ans, Prozac, Xanax et Ambien
Université de l'Illinois (nord), 5 morts, 21 blessés
Pekka-Eric Auvinen, 18 ans, antidépresseurs
Jokela High Scool (Finlande)
8 morts, 12 blessés
Asa Coon, 14 ans, Trazodone
Cleveland, 1 mort
Jon Romano, 16 ans, antidépresseurs
New York High School
Tir sur un enseignant
Seun-Hui Cho, antidépresseurs
Virginia Tech
23 morts, 19 blessés
Robert Hawkins, 19 ans, Valium et autres antidépresseurs
Centre Commercial à Omaha
8 morts, 5 blessés
Le liens sur l'article :
http://www.contrepoints.org/2012/12/19/108575-tuerie-a-lecole-la-piste-pharmaceutique
Le méthylphénidate (MPH) à nouveau pointée du doigt ! Cette molécule voisine des amphétamines qui est prescrite pour traiter le troubles déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité des enfants et des ados est commercialisée sous plusieurs noms de marque, le plus connu étant la Ritaline.
Classée parmi les stupéfiants, cette « camisole chimique », comme l’appellent ses détracteurs, est pourtant largement prescrite. Mais elle provoque aussi des effets indésirables rappelle ce vendredi une étude.
1 enfant sur 4 a de l'ostéopénie
Présentés à la Réunion 2016 de l'"Annual Meeting of the American Academy of Orthopaedic Surgeons" (AAOS), ces travaux montrent que les enfants et les adolescents qui prennent ces médicaments pour soulager leur TDAH présentent une diminution de la densité osseuse.
Les travaux ont été menée sur 5 315 jeunes patients participant à la cohorte Health and Nutrition Examination Survey (NHANES). Plus précisément, les résultats récoltés montrent que les enfants traités ont une densité minérale osseuse plus faible dans le fémur, le col du fémur, et la colonne lombaire.
De plus, 25 % d'entre eux remplissaient les critères de l'ostéopénie, un état physiologique caractérisé par une densité osseuse inférieure à la normale. Un état qui pourrait, selon certains travaux, avoir des implications à long terme et conduire à une mauvaise santé des os à l'âge adulte et au grand âge.
Côté explications, l’U.S. Army Institute of Surgical Research, qui a mené l'étude, met en cause, les effets directs de ces médicaments sur le système nerveux sympathique, qui joue aussi un rôle important dans le remodelage osseux.
Ces experts appellent donc les pédiatres à prendre en compte la surveillance de la santé des os chez les enfants qui reçoivent du méthylphénidate.
L'ANSM rappelle les risques
Face à ces chiffres, l'ANSM a tout de même rappelé dans le passé les nombreux effets indésirables du produit. Elle n'écartait par exemple pas le risque cardiovasculaire. Dans sa brochure, elle évoquait, par ailleurs, « des risques d'effets indésirables neuropsychiatriques et cérébro-vasculaires ». De plus, l'ANSM indiquait que « les risques de mésusage et de dépendance nécessitent également une surveillance particulière ».
Alors pour tenter de protéger aux mieux les patients, l'Agence recommande, « un suivi régulier, en particulier de la tension artérielle, de la fréquence cardiaque, de la taille et du poids chez l’enfant, de l’humeur et du comportement, une réévaluation régulière de la nécessité de poursuivre le traitement, ainsi que le respect des conditions d’utilisation permettent de limiter la survenue d’effets indésirables graves ».
Intégralité de l'article :
On pouvait lire ce matin, 10 février 2016, un nouvel article sur le site doctissimo.fr. relatif au Trouble du Déficit Attentionnel (TDA). L'article relate une étude américaine récente de Roxana L. Aguirre Castaneda intitulée "Childhood Attention-Deficit/Hyperactivity Disorder, Sex, and Obesity" (Le Trouble du Déficit Attentionnel/Hyperactivité, le sexe et l'obésité), qui démontrerait que chez les filles, ce type de trouble est accompagné dans un nombre significatif de cas par du surpoids.
L'objectif de l'étude était de démontrer que le pourcentage d'obésité durant l'enfance et l'adolescence de patients gênés par des troubles dits TDA(H) pourrait être lié à l'âge et au sexe des enfants. L'étude incluait 336 patients avec TDAH contre 665 enfants n'ayant pas ce trouble mais du même âge. L'association entre TDAH et surpoids chez les patients atteints a été estimée à l'aide d'un mode de contrôle sur les modèles dits "de Cox".
Résultat :
les enfants diagnostiqués avec un déficit attentionnel sont apparus comme 1,23 fois plus susceptibles d'être en surpoids pendant la période de l'étude, que les enfants non diagnostiqués et à priori non gênés par les symptômes. Cette association n'était pas statistiquement significative pour chaque sexe. Néanmoins, l'étude a montré un écart significatif dans les risques d'évolution chez les filles (taux de 2,02 %) contrairement à chez les garçons (1,41 %) Une plus grande proportion d'enfants diagnostiqués étaient obèses passé l'âge de 20 ans, comparé au groupe contrôle non TDAH. Ce taux n'a été observée que chez les filles. De plus, il n'a pas été noté de différence dans les taux de surpoids entre ceux traités aux stupéfiants amphétamine-like et ceux non traités. Sauf erreur, l'étude ne mentionne pas combien parmi les enfants diagnostiqués étaient ou non traités.
Pour conclure, l'étude indique que le TDAH chez l'enfant est associé au surpoids pendant l'enfance et l'adolescence chez un nombre relativement important de filles et jeunes-filles. D'après l'équipe qui a fait cette étude, le traitement aux psychostimulants n'est pas associé au développement de l'obésité chez le jeune adulte. Il semblerait donc que l'étude ait eu pour but de démontrer que les stupéfiants de plus en plus prescrits aux enfants ne sont pas les causes directes de leur obésité.
Cette étude de la "Mayo Foundation for Medical Education and Research", parue aux éditions Elsevier Inc., date de 2015 et a été rendue possible grâce aux subventions du "Rochester Epidemiology Project" et du "National Institute of Health Research".
Notre avis :
Le fait qu'il y ait un nombre significatif de filles et jeunes-filles diagnostiquées TDAH présentant dans le même temps un risque de se retrouver en surpoids attire l'attention sur les débats qui prennent place depuis plusieurs années sur le rôle de l'alimentation dans la survenue de symptômes de troubles attentionnels et/ou d'hyperactivité. Plusieurs études ont mis le doigt sur un fait important : notre alimentation et l'eau que nous buvons sont de plus en plus chargés en pesticides, antibiotiques et hormones de toutes sortes, de telle manière que cela induit des perturbations endocriniennes de plus en plus répandues. Ces mêmes perturbations ont une répercussion sur le comportement : agitation et manque d'attention en sont les symptômes les plus visibles. Ainsi, il n'y aurait rien de surprenant à ce que ce soient les enfants les plus touchés au niveau endocrinien -et donc en surpoids- qui soient les plus gênés par les troubles que l'on associe au TDAH (manque d'attention et hyperexcitabilité des cellules du système nerveux central).
Par conséquent, nous ne pouvons qu'encourager les parents d'enfants présentant de tels troubles ou des troubles apparentés à bien étudier la façon dont leurs enfants s'alimentent et, éventuellement, de consulter un(e) nutritionniste afin de voir si un régime adapté peut être utile et faire évoluer positivement les comportements. C'est, d'ailleurs, avec des analyses biologiques poussées, une approche à avoir avant toute idée de mise en place d'une médication. "Avant tout, ne pas nuire", est censé être le credo des médecins. Qu'il soit au moins le nôtre.
Nous attirons, par ailleurs, l'attention sur le fait que certains parents qui méconnaissent les effets biochimiques des médicament sont demandeurs de prescription aux amphétamine-like (méthylphénidate qui constitue les traitements de la Ritaline, du Concerta, du Quasym et Medikinet) pour leur fille lorsque celle-ci est en surpoids. Il est bien connu, en effet, que les amphétamines et leurs "cousins" amènent une perte d'appétit conséquente, bien que celle-ci ne soit pas sans danger, surtout pour un organisme en construction.
Lien sur l'étude (en langue anglaise) et la bibliographie :
http://www.mayoclinicproceedings.org/article/S0025-6196%2815%2900770-3/fulltext