Hyperactifs-TDAH

Hyperactifs, TDAH et compagnie

Hyperactifs-TDAH

Hyperactifs, TDAH et compagnie

Jeudi 19 février 2015 à 13:11

 
Sous le titre "
Ritaline, beaucoup trop d'enfants prennent de la Ritaline sans qu'il y ait d'effets positifs", Tatiana Lissitzky présente une interview de du pédopsychiatre Stéphane Clerget (auteur de "Nos enfants en danger !", Ed. Flamarion) du 12 février 2015 par Francetvinfo.fr.

L'auteure du billet nous informe que la Haute Autorité de la Santé (HAS) a publié
ses recommandations sur la prise en charge des Troubles du Déficit d'Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH). Puis vient l'interview du pédopsychiatre, qui reprend en partie les termes de la HAS.

La HAS indique que le TDAH est un trouble à plusieurs symptômes : manque d'attention, hyperactivité motrice et impulsivité. Selon S. Clerget, "La difficulté d'attention est un élément constitutif de l'hyperactivité, qui s'accompagne, ou non, d'agitation". D'où une définition de l'hyperactivité, puisque c'est ainsi que s'appelait le TDAH auparavant,... SANS hyperactivité. 

L'idée de base que trop d'enfants prennent de la Ritaline (ou autres stupéfiants au méthylphénidate) alors qu'il n'y a pas d'effets positifs, bien qu'elle semble louable car mettant en garde contre certains abus de prescriptions, risque de cacher le principal, c'est-à-dire que beaucoup trop d'enfants prennent ce médicament, BIEN QU'IL AIT UN EFFET POSITIF (comme l'aurait, d'ailleurs la cocaïne, et ce sur presque n'importe qui) alors qu'il existe d'autres solutions à mettre en place en première intention, solutions rarement présentées (voire connues) par un grand nombre de praticiens. Et il est à déplorer que même la HAS ne soit pas plus informée sur cette réalité. Il faut dire qu'elle tient ses informations la plupart du temps par des personnes liées de près ou de loin aux laboratoires qui fabriquent le "médicament", ainsi que via des associations elles-mêmes phagocytées idéologiquement - parfois à leur propre insu. La communication est une arme dont les laboratoires savent se servir de façon pas forcément visible et pour laquelle ils ne manquent pas de moyens.

Francetvinfo.fr pose la question au pédopsychiatre : "Comment être sûr qu'il s'agit de TDAH ?" La question en elle-même laisse penser que le TDAH est une maladie. Or, il ne s'agit ni plus ni moins que de symptômes et plus précisément de "troubles", notion très vague et pouvant englober ce que l'on veut. Que peut répondre un psychiatre à une telle question ? Ce qu'on lui a appris, sans doute ? 1) "Dans tous les cas, le diagnostic ne peut être posé que par un spécialiste", ainsi qu'il l'affirme.  Ici, c'est le mot "diagnostic" qui me gêne.  Le trouble dont on parle n'étant pas une maladie, il est étrange que l'on parle de diagnostic et que l'on veuille établir en maître un spécialiste des traitements médicaux pour ce qu'on appelle encore les maladies mentales. J'y vois une prise de pouvoir pseudo-scientifique, une main-mise, volontaire ou non, du corps psychiatrique sur des comportements qui, bien souvent, ont une étiologie particulière. 2) Le métier du psychiatre étant de traiter le plus souvent avec l'aide médicamenteuse et connaissant les effets parfois spectaculaires de traitements tels la Ritaline, il serait étonnant qu'il aille au fond des investigations qui pourraient permettre de comprendre L'ORIGINE des troubles de l'enfant suivi, ce qui lui fait prescrire bien volontiers, sans parfois se préoccuper suffisamment des effets indésirables, parfois graves, sur le court mais aussi le long terme.

A quoi peut-être dû un manque d'attention ? Pourquoi un enfant est-il rêveur et oublie-t-il souvent ses affaires ? Pensez-vous que la rêverie soit une maladie ? Est-ce que les enfants doivent tous répondre à une norme précise et calibrée en ce qui concerne leur faculté d'attention ? Va-t-on laisser les laboratoires édicter indirectement une procédure médicamenteuse*car c'est bien là l'enjeu pour "traiter" une difficulté que connaissent presque tous les enfants ? On nous a dit qu'il y avait un enfant par classe qui avait ces troubles. La documentation post-laboratoire aimerait augmenter cette proportion dans un but que l'on devine. Certains sont même en train d'étendre le "trouble" aux adultes. Pour quelle raison, à votre avis ?

Avant de se laisser prendre par la dialectique rassurante d'un pédopsychiatre qui vous proposerait de mettre votre enfant sous Ritaline (ou Concerta ou Quasym), je ne saurais que vous enjoindre à vous RENSEIGNER, à ne pas écouter ceux qui vous disent de ne pas lire ce qu'il y a sur Internet (où l'on trouve pourtant toutes les documentations officielles). Je vous conseillerais de faire faire un bilan biologique complet (ce qui implique le transport des oligo-éléments dans la cellule car des transports déficients existent) afin de voir si votre enfant n'est pas carencé ou allergique. Il peut être utile également de prendre contact avec des intervenants tels que des psychologues et surtout ne pas banaliser les souffrances que votre enfant peut taire en lui car les chiffres le montrent, un grand nombre des enfants étiquetés avec ces fameuses initiales de TDAH subissent ou ont subi des violences, physiques ou non. En bref : l'écoute de l'enfant est primordiale autant que le bon sens et les aides non médicamenteuses car un trop grand stress peut mener à une dyslexie, une dyspraxie ou d'autres fonctionnements spécifiques. Aucune piste n'est à négliger, aucune aide éthique ne devrait être mise de côté. 





* La plupart des psychiatres s'accordent aujourd'hui pour laisser entrer une prise en charge pluridisciplinaire de ces troubles mais qui inclut le plus souvent, et facilite du fait de cette approche, la médication à base de stupéfiant, présenté comme un "accompagnement" indispensable. En tout état de cause, s'il vous semble (c'est à vous que revient la décision et non au médecin) que votre enfant doivent prendre les stupéfiants préconisés par le spécialiste, veillez à bien savoir quels en sont les effets, à effectuer un suivi régulier, notamment cardiaque, et à ne pas laisser votre enfant devenir dépendant du médicament car sa prise sur le long terme est d'autant plus dangereuse.



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