Dans le magazine suisse Le Matin du 18 mars 2015, intitulé "La Ritaline* ne fait plus peur", le journaliste Eric Felley nous apprend que malgré un rapport critique de l'Organisation des Nations Unies sur la prescription de ce médicament psychotrope, le Conseil des Etats suisse a décidé de passer outre en refusant de restreindre l'usage du médicament contre l'hyperactivité.
Selon les termes du journaliste, un rapport du Comité de l'ONU sur les droits de l'enfant venait, début mars, de se montrer critique envers l'inflation en Suisse des diagnostics de "trouble du déficit d'attention avec ou sans hyperactivité" (TDAH). Et, plus grave, le rapport de l'ONU pointait le fait de parents qui, lorsqu'ils refusent de faire "traiter" leur enfant contre le TDAH, ne peuvent plus les envoyer à l'école.
Il semble donc que le lobbying des laboratoires ait réussi à faire infléchir les avis en haut lieu tout en fermant les yeux sur un autoritarisme aveugle et grandissant au niveau de responsables, qu'ils soient scolaires ou issus du milieu médical.
Le chef du Département de l'intérieur du pays a réagi, toujours selon Eric Felley, en indiquant n'avoir pas eu connaissance des cas d'exclusions scolaire, ce qui semble étonnant vu la controverse qui anime le corps médical autour de la Ritaline. Si le Conseil suisse avait accepté, en 2013, la motion pour restreindre la prescription de la Ritaline, le Conseil des Etats a maintenant, trouvé qu'elle n'était "plus utile".
Lien sur l'article d'Eric Felley.
*Ritaline : médicament classé officiellement parmi les stupéfiants, à base de chlorydrate de méthylphénidate, prescrit à de plus en plus d'enfants manquant d'attention, et depuis longtemps très controversé pour diverses raisons. D'autres médicaments à base de la même moléculent sont également prescrits pour les mêmes troubles, tels le Concerta et le Quasym.
Rappelons qu'en France ces 5 dernières années, la prescription de Ritaline a augmenté de 70%. L'étude ne nous dit pas si ce chiffre comprend le Concerta et le Quasym.