Hyperactifs-TDAH

Hyperactifs, TDAH et compagnie

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Vendredi 31 juillet 2015 à 11:49

 

TDAH : EXPLOSION DES DIAGNOSTICS CHEZ L'ADULTE AU QUEBEC


Au Québec, les chiffres de la Régie de l'assurance maladie (RAMQ) montrent que le nombre d'adultes en traitement pour le TDAH est plus de 25 fois plus élevé qu'en 1996. D'après ces sources, les adultes consomment à présent près de 40% des psychostimulants prescrits dans le pays. Les chiffres présentés par le laboratoire Shire, qui commercialise le psychostimulant le plus prescrit au Quebec, confirment cette tendance, indiquant une hausse de 14% en 2014 et 36% de la consommation totale du Canada. A titre de comparaison, les adultes n'étaient à l'origine que d'une prescription sur 10 au Québec il y a 20 ans. Il est à prévoir que cette tendance traverse, comme le font d'autres tendances en matière de consommation médicamenteuse, l'Atlantique et se répercute progressivement dans toute l'Europe.

Des chercheurs de l'Université McGill on mis en garde contre la tendance au surdiagnostic chez l'adulte, que les exigences de performance de plus en plus élevées dans les milieux du travail font augmenter. Les docteurs Joël Paris et Brett Thombs, de l'université de McGill, signalent une frénésie de diagnostics dans plusieurs pays occidentaux, à commencer par les Etats-Unis où le nombre de prescriptions de psychostimulants issues des bureaux de psychiatrie s'est multiplié par 6 entre 1994 et 2009 et a doublé au Royaume-Uni.

 

D'après ces deux chercheurs, les critères de diagnostic du DSM5 (manuel américain de diagnostic des maladies mentales) sont trop vagues et des personnes "diagnostiquées" comme ayant le trouble dit TDA/H sont en réalités touchés par la dépression, l'anxiété, voire d'autres troubles tel le "trouble bipolaire" (à prendre aussi avec des pincettes). Le docteur Thombs indique que l'on trouve également chez des présumés patients "des conditions qui ne sont pas pathologiques et ne requièrent pas de médication". Quant à l'action des lobbys pharmaceutiques, elle est, elle aussi, montrée du doigt avec son influence sur les informations qui circulent sur Internet, mais aussi la pression sociale et la perception des patients face à leur propre performance. "Des gens viennent consulter le Dr Paris en souhaitant sortir du bureau avec un diagnostic et une prescription", insiste le docteur. Ce qui est, rappelons-le, également parfois le cas pour des consultation d'enfants en France, lors desquelles un parent insiste sur le fait que son fils ou sa fille a besoin de psychostimulants, avant même qu'une consultation ait eu lieu, le parent dictant en quelque sorte la démarche à suivre au spécialiste.

« Le surdiagnostic est un phénomène nouveau, qui touche aussi d’autres champs de la médecine, et il semble que ce soit le cas avec le déficit de l’attention chez l’adulte, pour toutes sortes de raisons sociales et culturelles », a expliqué vendredi en entrevue le Dr Brett Thombs, coauteur de l’étude, professeur et chercheur au Département de psychiatrie de l’Université McGill.

Le surdiagnostic, qui se traduit par une médication nonnécessaire, n’est pas anodin, croit ce médecin, puisque les psychostimulants peuvent entraîner des problèmes d’hypertension, de l’arythmie et dans certains cas, des pensées suicidaires. Nous n'oublions pas non plus que des arrêts cardiaques, un risque de cancer du foie et d'autres problèmes psychiatriques (maladie Gilles de la Tourette, schyzophrénie...) ont aussi été signalés à maintes reprises.

 

J'invite les personnes intéressées par cet article à le lire in extenso sur :

http://www.ledevoir.com/societe/sante/446020/explosion-de-diagnostics-du-tdah-chez-l-adulte

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