MON ENFANT EST HYPERACTIF
Editions De Boek, Belgique, 2012
152 pages
Notre impression : une publicité déguisée pour le méthylphénidate
Co-écrit par le Dr Nathalie Franc, jeune pédopsychiatre de Montpellier, et Nathalie Vigo, mère de deux enfants diagnostiqués TDAH. La préface est de Diane Purper-Ouakil, chef de service du Dr Franc.
Comme Madame Purper-Ouakil l'écrit dans la préface, l'ouvrage "marque une étape dans la communication relative au TDAH" (Trouble Déficit d'Attention avec ou sans Hyperactivité). Elle écrit également que "cette démarche innovante montre comment les parents acquièrent les compétences nécessaires au bon développement de leurs enfants." Après lecture, nous dirions plutôt "comment ont fait intégrer progressivement et durablement les informations souhaitées permettant de prescrire des produits chimiques dangereux à de jeunes enfants" (qui pourraient avoir un bon développement s'ils étaient "aidés" autrement).
L'information, qui se veut de qualité, est, vous l'avez compris, un panégyrique raffiné de la médication au méthylphénidate, ce puissant psychostimulant constituant de la Ritaline, du Concerta et du Quasym. Sous couvert d'information, le moyen le plus frappant pour cette réclame a été trouvé ici : l'écriture d'une "spécialiste" prônant la prescription du stupéfiant, ponctué par le carnet de bord d'une maman très à l'écoute du médecin qui suit ses enfants difficiles.
Une touche de modération, cependant, à notre propos : le Dr Franc apporte un éclairage sur une pratique intéressante, la "méthode Barkley", présentée comme une thérapie parentale et qui n'est ni plus ni moins qu'un apprentissage éducationnel pour parents qui n'arrivent plus à donner une éducation adaptée à leur enfant. Le hic, c'est que cette approche de bon sens n'est couplée d'aucune autre approche, si ce n'est celle du toujours trop prescrit méthylphénidate.
Ci-dessous, un extrait du journal montpelliérain "La Gazette" n° 1299 du 9 au 15 mai 2013 comportant un droit de réponse à un précédent article sur l'ouvrage cité.
