ET METHYLPHENIDATE
Le méthylphénidate ou MPH est le composant principal de la Ritaline, du Concerta et du Quasym. Le MPH et les amphétamines ont tous deux un effet sur l'action de la dopamine (D) et de la noradrénaline (N) dans le transport synaptique. D et N jouent un rôle modulateur final essentiel des sorties motrices et psychiques.
Considérons une synapse neuronale. Des influx chimiques, les neurotransmetteurs, participent à l'activation de signaux vers le cerveau. Si on ingère des amphétamines, les messagers chimiques D et N sont libérés en plus grande quantité pendant le transport intersynaptique. Dans le cas du méthylphénidate, les mêmes messagers verront leur recapture vers la synapse inhibée, ce qui permettra une plus grande concentration extracellulaire de ceux-ci dans le cerveau. On voit donc que libération, d'un côté, et inhibition de la recapture, de l'autre, arrivent tous deux à un effet similaire.
La dopamine est le précurseur de l'adrénaline et de la noradrénaline. Les personnes ayant un taux élevé de dopamine auraient davantage tendance à poursuivre des conduites dites « à risque » ou à rechercher ces situations (dont l'usage de « stupéfiants », les jeux de hasard ou les paris). Source : Wikipedia.
Le MPH est un STIMULANT du système nerveux central. Il possède également une action IMAO, c'est-à-dire qui inhibe le monoamine oxydase. Les IMAO sont des enzymes qui constituent une classe d'antidépresseurs. La plupart des produits contenant du MPH contiennent un mélange à part égale de dextro-méthylphénidate considéré comme ayant un effet "plus satisfaisant" (cette notion reste, cependant, à approfondir).
Transmission chimique du neurone émetteur (A) vers le neurone récepteur (B) :
1. Mitochondrie
2. Vésicule synaptique avec des neurotransmetteurs
3. Autorécepteur
4. Fente synaptique avec neurotransmetteur libéré
(ex : sérotonine ou dopamine)
5. Récepteurs postsynaptiques activés par neurotransmetteur
(induction d'un potentiel postsynaptique.
6. Canal calcium
7. Exocytose d'une vésicule
8. Neurotransmetteur recapturé
Il y a une quinzaine d’années, les chercheurs se sont rendus compte que toutes les drogues qui déclenchent une dépendance chez l’homme ont comme point commun qu’elles libèrent un neuromédiateur, la dopamine, qui a un effet sur le « circuit de la récompense ». La libération de dopamine active ce circuit, engendrant un état de plaisir et de satisfaction. Il s’ensuit une modification du système nerveux central qui a des conséquences sur l’équilibre général et sur la relation de l’individu à son environnement.