Communiqué de l'Association Remedya www.remedya.fr :
L’EFSA* propose des apports adéquats (AA) en magnésium et en phosphore dans le cadre de la révision des valeurs nutritionnelles de référence dans l’Union européenne.
Le magnésium est un cofacteur dans plus de 300 réactions enzymatiques, telles que la synthèse des glucides, des lipides, des acides nucléiques et des protéines, et il est en outre nécessaire à certaines actions précises dans divers organes du système cardio-vasculaire et neuromusculaire.
Le phosphore, quant à lui, est impliqué dans de nombreux processus physiologiques, tels que le cycle énergétique de la cellule, la régulation de l’équilibre acido-basique, la régulation et la signalisation cellulaire ou encore la minéralisation des os et des dents. Il est aussi un composant de la structure cellulaire.
Le groupe scientifique sur les produits diététiques, la nutrition et les allergies (groupe NDA) a établi un apport adéquat (AA) pour le magnésium de 350 mg/jour pour les hommes et de 300 mg/jour pour les femmes. Pour les enfants, l’AA varie de 170 à 300 mg/jour, en fonction de l'âge.
S’agissant du phosphore, le groupe scientifique a fixé un AA de 550 mg/jour pour les adultes. Pour les enfants, l’AA se situe entre 250 et 640 mg/jour.
Les deux avis scientifiques de l'EFSA à ce sujet ont été finalisés après un processus de consultation publique. Pour en savoir plus sur les conclusions complètes du groupe NDA, nous vous invitons à consulter les liens ci-dessous.
- Scientific Opinion on Dietary Reference Values for magnesium
- Scientific Opinion on Dietary Reference Values for phosphorus
- Outcome of a public consultation on the Draft Scientific Opinion of the EFSA Panel on Dietetic Products, Nutrition and Allergies (NDA) on Dietary Reference Values for magnesium
- Outcome of a public consultation on the Draft Scientific Opinion of the EFSA Panel on
EFSA/AESA ET CONFLITS D'INTERETS
Un article du 24 octobre 2013 sur euractiv.fr nous rapporte des éléments du dernier rapport de l'Observatoire de l'Europe industrielle (Corporate Europe Observatory - CEO) notamment que l'AESA manque d'indépendance et qu'il y subsiste des conflits d'intérêt pour les experts scientifiques. Selon l'Observatoire, 60% de ces experts ont des liens directs ou indirects avec les entreprises sous la surveillance de l'Autorité européenne. Toujours selon les auteurs du rapport, le système censé assurer l'indépendance des experts scientifiques comporte toujours de nombreuses lacunes : "Dans l'ensemble des panels, dix experts ont plus de dix conflits d'intérêts". L'organisme européen compte 209 scientifiques en 2013. D'après le rapport, les règles trop laxistes et le manque de contrôle des déclarations d'intérêts restreignent ce contrôle.
En décembre 2011, le conseil d'administration de l'AESA avait adopté une nouvelle politique relativement à l'indépendance et aux processus décisionnels scientifiques. Selon l'article 9 de la décision, les intérêts ne peuvent être évalués que dans le cadre du mandat occupé par l'expert. En mars 2012, l'AESA avait publié les modalités de ces contrôles des déclarations d'intérêts, mais les efforts n'ont pas convaincu. D'après l'auteures principale du rapport, Stéphane Horel, les conflits d'intérêts couvrent encore une majorité des parties prenantes.
Lien sur l'intégralité de l'article :
http://www.euractiv.fr/sections/sante-modes-de-vie/lindependance-de-lefsa-nouveau-sur-la-sellette-268787