GUIDE PRATIQUE DE PSYCHIATRIE
Serge Tribolet
6e édition revue et augmentée
Editions Heures de France, 2011
Serge Tribolet
6e édition revue et augmentée
Editions Heures de France, 2011
Notre avis :
Serge Tribolet est un psychiatre spécialiste de la schizophrénie. Il conteste la médicalisation à outrance des sujets perçus comme délirants.
L'ouvrage, quoique assez complet, n'aborde pas les questions relatives aux psychostimulants (méthylphénidate...) ni aux troubles associés à leur ordonnance, comme le "TDA/H". S'agit-il d'une volonté de l'auteur ? Ceci est probable, sachant que le grand courant de la psychiatrie traditionnelle, dont faisait partie le regrété Roger Misès, réfute les assertions théoriques du manuel diagnosique américain des troubles de la santé mentale (DSM IV et version 5). En effet, ce manuel, de plus en plus utilisé en France, comporte des diagnostics de "troubles" que nombre de spécialistes considèrent comme étant le fruit d'une étude marketing dont les origines sont à trouver au sein même des grands groupes pharmaceutiques cotés en bourse, ces derniers ayant élaboré des médicaments qu'ils souhaitent diffuser à très grande échelle (et faire rembourser dans notre pays par la Sécurité Sociale).
Dans le chapitre dédié à l'examen psychiatrique, Serge Tribolet indique qu'il existe plusieurs types de classification des troubles mentaux : la classification française classique, qui classe les troubles en névroses, psychoses, troubles des conduites, addictions et troubles déficitaires (retards mentaux et démences), la Classification Internationale des Malades (CIM 10), classification de l'OMS, et le DSM IV (la version 5 est sortie après la parution du guide), qui est la classification américaine. L'auteur indique que : "Le vocabulaire du DSM doit être connu parce qu'il est utilisé dans le cadre de la pharmacothérpie et des théories et thérapies cognitives. Par exemple, la névrose obsessionnelle a laissé place aux TOC, la névrose hystérique a disparu au profit de la Personnalité histrionique, la névrose d'angoisse est remplacée par le Trouble panique, la crise d'angoisse aiguë est appellée Attaque de panique, la mélancolie devient l'Episode dépressif majeur, la bouffée délirante est appelée Trouble schizophréniforme, etc."
Concernant les antipsychotiques comme le Risperdal, la liste est longue de leurs effets nuisibles pour la santé, nous ne pouvons vous les citer tous ici. Il s'agit de signes neuromusculaires, troubles de la conscience avec éléments confusionnels, signes biologiques, complications de type respiratoire , cardio-vasculaire, rénal... Il est à noter que des symptômes de sevrage apparaissent quelques jours après l'arrêt du traitement neuroleptique et perdurent plusieurs semaines après celui-ci.
L'ouvrage comporte une partie traitant des aspects juridiques et administratifs, telles les modalités d'hospitalisation en psychiatrie (attention, de nouvelles lois sont apparues depuis), le droit des personnes hospitalisées, la protection juridique des majeurs ou encore l'irresponsabilité pénale.
L'ouvrage, quoique assez complet, n'aborde pas les questions relatives aux psychostimulants (méthylphénidate...) ni aux troubles associés à leur ordonnance, comme le "TDA/H". S'agit-il d'une volonté de l'auteur ? Ceci est probable, sachant que le grand courant de la psychiatrie traditionnelle, dont faisait partie le regrété Roger Misès, réfute les assertions théoriques du manuel diagnosique américain des troubles de la santé mentale (DSM IV et version 5). En effet, ce manuel, de plus en plus utilisé en France, comporte des diagnostics de "troubles" que nombre de spécialistes considèrent comme étant le fruit d'une étude marketing dont les origines sont à trouver au sein même des grands groupes pharmaceutiques cotés en bourse, ces derniers ayant élaboré des médicaments qu'ils souhaitent diffuser à très grande échelle (et faire rembourser dans notre pays par la Sécurité Sociale).
Dans le chapitre dédié à l'examen psychiatrique, Serge Tribolet indique qu'il existe plusieurs types de classification des troubles mentaux : la classification française classique, qui classe les troubles en névroses, psychoses, troubles des conduites, addictions et troubles déficitaires (retards mentaux et démences), la Classification Internationale des Malades (CIM 10), classification de l'OMS, et le DSM IV (la version 5 est sortie après la parution du guide), qui est la classification américaine. L'auteur indique que : "Le vocabulaire du DSM doit être connu parce qu'il est utilisé dans le cadre de la pharmacothérpie et des théories et thérapies cognitives. Par exemple, la névrose obsessionnelle a laissé place aux TOC, la névrose hystérique a disparu au profit de la Personnalité histrionique, la névrose d'angoisse est remplacée par le Trouble panique, la crise d'angoisse aiguë est appellée Attaque de panique, la mélancolie devient l'Episode dépressif majeur, la bouffée délirante est appelée Trouble schizophréniforme, etc."
Concernant les antipsychotiques comme le Risperdal, la liste est longue de leurs effets nuisibles pour la santé, nous ne pouvons vous les citer tous ici. Il s'agit de signes neuromusculaires, troubles de la conscience avec éléments confusionnels, signes biologiques, complications de type respiratoire , cardio-vasculaire, rénal... Il est à noter que des symptômes de sevrage apparaissent quelques jours après l'arrêt du traitement neuroleptique et perdurent plusieurs semaines après celui-ci.
L'ouvrage comporte une partie traitant des aspects juridiques et administratifs, telles les modalités d'hospitalisation en psychiatrie (attention, de nouvelles lois sont apparues depuis), le droit des personnes hospitalisées, la protection juridique des majeurs ou encore l'irresponsabilité pénale.