Hyperactifs-TDAH

Hyperactifs, TDAH et compagnie

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Hyperactifs, TDAH et compagnie

Mercredi 26 mars 2014 à 21:21


THAH et Ritaline : les adultes sont maintenant ciblés.

 

Allons bon. Voici à présent que les laboratoires veulent s'ajouter une part de marché pour accroître le bénéfice de leur entreprise côtée en bourse. Ce n'est pas suite à un manque à gagner, car on sait bien à quel point les prescriptions de méthylphénidate, ce stupéfiant médical plus connu sous le nom de Ritaline, Concerta ou encore Quasym, apportent de dividendes aux actionnaires. L'argent appelle l'argent, dit le dicton.


Nous venons de lire sur http://affaires.lapresse.ca/, un blog canadien, que le TDAH serait "un obstacle à la productivité" dans le monde du travail. Vous ne rêvez pas, c'est bien écrit noir sur blanc. Il s'agit de la nouvelle cible prévisible des laboratoires pour la prescription de leur "médicament" pour des "Troubles de l'attention" (avec ou sans hyperactivité), que l'on appelle communément TDAH, initiales qui font plus scientifiques que "manquant d'attention", une "maladie" inventée de toutes pièces, d'après l'inventeur lui-même, le Dr Eisenberg (voir article précédent concernant la révélation de Médiapart à ce sujet).

Une grande campagne de presse internationale a démarré pour familiariser le grand public à l'idée que le manque d'attention serait une maladie et que cette maladie ne toucherait pas que les enfants, On nous cite le cas de Julie :
"Julie Philippon était perçue positivement au travail. Véritable tourbillon, elle arrivait facilement à maintenir l'intérêt des enfants. Ses élèves la trouvaient dynamique et pleine de projets, mais elle s'épuisait. Les choses se corsaient également au moment de la correction. Elle peinait à se rendre au bout de cette tâche plus monotone." On veut nous faire croire que les difficultés au travail viennent d'un trouble psychiatrique et on sous-entend qu'un traitement aux amphétamine-like (le méthylphénidate) permettrait d'améliorer les choses : "Avec un bon traitement, ils peuvent avoir une performance équivalente à leurs collègues", peut-on lire. Mais on y lit également, quelques lignes plus bas, qu'ils ""sont aussi compétents et intelligents que le reste de la population". Cherchez l'erreur. Vous avez dit "performance" ? Voilà qui va intéresser les dirigeants de grandes entreprises, ne croyez-vous pas ? 

On sait très bien, néanmoins, que les psychostimulants comme la cocaïne et les amphétamines sont déjà utilisées -à leurs risques et périls et dans l'illégalité- par certains adultes dans le milieu du spectacle, notamment et qu'effectivement cela améliore leur capacité de concentration et leur résistance au stress. On oublie peut-être au passage que certains y laissent la peau, à l'instar de l'animateur Jean-Luc Delarue, qui a raconté sa descente aux enfers avant de s'éteindre en août 2012 (lire "Dernières confessions", aux Editions du Moment). Pour autant, est-ce bien éthique de préparer les enseignants et autres professionnels évoluant dans un milieu stressant à se faire prescrire des stupéfiants lorsqu'on connait leurs effets secondaires et les dangers de l'addiction à de tels produits ?

L'article canadien dont il est question a repris les données du Centre for ADHD awareness Canada, qui est un centre créé pour "développer une conscience du TDAH", c'est à dire pour en faire la propagande. Ce ne sont pas les chiffres affichés, déposés là comme des gages de sérieux dans l'article, qui vont nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Nous ne nous laisserons pas berner et nous vous invitons à la plus grande vigilance.



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