Hyperactifs-TDAH

Hyperactifs, TDAH et compagnie

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Hyperactifs, TDAH et compagnie

Mardi 10 février 2015 à 10:12

 
Le magasine d'information en psychologie Psychomédia a consacré, le 7/2/15, un article reprenant ce que signalait la revue médicale indépendante
Prescrire le 1/2/15 c'est-à-dire que le principe actif de la Ritaline, du Quasym et du Concerta, le méthylphénidate (ou MPH) expose à des effets indésirables graves. 

Rappelons que le traitement au MPH est prescrit - et malheureusement souvent abusivement - à des enfants que l'on range dans des catégories diagnostiques américaines (voir articles sur le DSM) du "TDAH" (Trouble Déficitaire Attentionnel avec ou sans Hyperactivité), qui correspond à des difficultés d'attention chez l'enfant et parfois également à une hyperexcitabilité des cellules. Le traitement à la Ritaline était initialement proposé aux narcoleptiques (accès soudains de sommeil irrépréssifs).

Les effets indésirables les plus gênants comportent des troubles neuropsychiques, parmi lesquels la schizophrénie, et des troubles cardiovasculaires pouvant mener à un arrêt cardiaque. On note également des retards de croissance et surtout des abus et de la dépendance au produit.

La revue Prescrire rappelle que le méthylphénidate fait partie de la classe médicale des amphétaminiques, de la même façon que la fenfuramine (ex Pondéral) et le benfluorex (ex Mediator) de sinistre mémoire. Ces médicaments, que l'on prescrivait comme coupe-faim, ont été retirés du marché suite à des survenues d'hypertension artérielle pulmonaire et d'atteintes des valves cardiaques.

Sur la demande de la revue médicale, les agences de sécurité du médicament en France et en Grande Bretagne ont fourni quelques données sur ces effets indésirables montrant, entre autre, que des hypertensions artérielles pulmonaires sont survenues à des doses usuelles (certaines ont régressé après l'arrêt du traitement) ainsi que des pathologies valvulaires cardiaques et ce même chez des enfants. Il apparaît en tout cas que l'on manque à l'heure actuelle d'études épidémiologiques pour estimer l'augmentation du risque.

En conclusion, l'article insiste sur une surveillance pointue et indique que "la survenue de signes évocateurs de ces effets indésirables, tels qu'une difficulté à respirer en dehors de tout effort, doit être surveillée. Il est prudent de n'utiliser le méthylphénidate que lorsque l'hyperactivité ou la narcolepsie perturbent gravement le patient, en recherchant la dose minimale efficace".

Nous ajouterons qu'il faut garder présent le principe de précaution qui veut que tout traitement qui présente le moins d'effets indésirables est à préconiser en première intention et rappeler qu'il existe des thérapies et approches non invasives qui, couplées parfois à un régime alimentaire adapté (carences en minéraux, allergies...), ont des résultats très satisfaisants. Le MPH ne devrait être utilisé véritablement que dans des cas graves et en dernier recours après avoir épuisé les prises en charge biologiques et des suivis plus éthiques, qui peuvent être pluridisciplinaires. Personne n'a envie de faire prendre des risques graves à ses enfants s'il y a possibilité de faire autrement, mais hélas il existe des neurologues et pédopsychiatres qui oublient d'en faire part aux parents, de même qu'ils peuvent omettre, de bonne foi ou non, de mentionner les risques d'une médication médicamenteuse. Nous préférons leur laisser le bénéfice du doute.

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