Hyperactifs-TDAH

Hyperactifs, TDAH et compagnie

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Vendredi 5 avril 2013 à 16:49

TROIS MEDICAMENTS
A INTERDIRE TOUT DE SUITE


C'est le titre d'un article paru dans la rubrique "Actualité Pathologies Neurofonctionnelles" du magasine "Santé intégrative", signé par le Dr Philippe Tournesac. Il me paraît tellement important pour la santé des enfants que je vous le transcrit ci-dessous.

"Le livre "les 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux" des professeurs Philippe Even et Bernard Debré fait l'effet d'un nouveau pavé dans la mare des thérapeutiques médicamenteuses. On y trouve une liste de 58 médicaments dangereux dont la Ritaline, le Quasym et le Concerta. Il s'agit de trois spécialités contenant la même molécule, le methylphenidate, et utilisées pour traiter les enfants souffrant de déficit de l'attention ou hyperactivité. L'efficacité de cette molécule a été basée sur une hypothèse, le déficit de l'axe dopaminergique, maintenant démontrée comme fausse et sur un semblant d'efficacité chez certains enfants à peine supérieure au placebo.

http://hyperactifs-tdah.cowblog.fr/images/gelulesenfantrit.jpg

POURQUOI DOIT-ON LES INTERDIRE DES QUE POSSIBLE ?

Il s'agit d'une molécule faisant partie des amphétamines* (molécules prisées par les toxicomanes) qui ne doivent pas être administrées à des enfants. Les effets secondaires connus de cette molécule, habituels pour des amphétamines, sont : hallucinations, violences, suicides, maladie cardiaque. De quel droit impose-t-on cela à des enfants ? Est-ce bien raisonnable d'exposer à de tels risques un enfant qui a du mal à se concentrer en classe?

Les molécules apparentées, Dinintel (médicament pour maigrir), Médiator (scandale en cours), Maxiton (stimulant intellectuel en vogue dans les années 70) ont été interdites aux adultes. Pourquoi mantenir celle-ci pour les enfants ? Il existe d'autres moyens de soigner les enfants soufffrant de troubles déficitaires de l'attention et hyperactivité comme le magnésium, le fer, une alimentation adaptée, les thérapies comportementales et émotionnelles et une adaptation des structures d'enseignement.

Les résultats thérapeutiques sont loin d'être satisfaisants et de justifier des risques vitaux pour les enfants.

A la lecture de tous ces arguments, on peut s'interroger sur les raisons du maintien de leur commercialisation. Voyons pourquoi ils n'ont pas encore été interdits.

Il est plus facile de prescrire un médicament que de prendre le temps d'étudier des situtations souvent très différentes et d'analyser des déficits.
Le lobby pharmaceutique exerce un pouvoir sur les politiques et les médecins qui dépasse de loin le raisonnable. Comme pour le Médiator, ils se gardent bien d'insister sur les dangers.

Les médecins qui les prescrivent se soucient peu ou sont mal informés des effets secondaires mentionnés. Une circulaire a été envoyée par les laboratoires à tous les médecins en septembre 2012. Celle-ci insiste sur les conditions de prescriptions mais évoque à peine la possibilité d'effets secondaires gravissimes liés à leur utilisation.

Le magnésium qui a prouvé son efficacité dans cette affection a été déremboursé. Il est difficile pour les médecins hostpitaliers de prescrire des médicaments non remboursés qui ont été arbitrairement classés dans les catégories des "faible service médical rendu". Comme le principal outil thérapeutique promu en médecine est le médicament, à quoi serviraient tous les pédopsychiatres hospitaliers ?

L'offre des structures spécialisées est totalement insuffisante en matière de rééducation neuropsychologique, de psychothérapie et de correction des déficits nutritionnels.

Interdire ces médicaments nécessite une décision politique courageuse qui devra s'intégrer dans une planification globale et le développement d'une véritable prise en charge intégrative. A travers de multiples publications scientifiques, des articles, des entretiens personnels avec les autorités concernées, l'information sur le danger de ces traitements a été faite. Ceux qui ferment les yeux sur ces dangers sont aujourd'hui coupables. Qui sera assez courageux pour prendre la décision de les interdire ? Pour le Médiator, c'est le nombre de morts qui a permis d'interrompre la commercialisation. Combien d'enfants doivent mourir pour arriver à cette décision ?"

* Note de la rédaction : S'il ne fait pas, à proprement parler, partie des amphétamines, le methylphenidate est un stupéfiant proche qui agit sur le cerveau de la même façon (on dit qu'il est "amphétamine-like") et comporte de nombreux risques neuropsychiatriques, des effets sur la croissance et peut mener à des abus ou une dépendance. Certains neuro-pédiatres ou pédo-psychiatres sont même réputés dans le milieu éducatif pour avoir la main légère relativement à leur prescription.

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