AIDER L'ENFANT EN DIFFICULTE SCOLAIRE
Jeanne Siaud-Facchin
Editions Odile Jacob, 2006
Jeanne Siaud-Facchin
Editions Odile Jacob, 2006
Quelle bonne idée que celle d'aider son enfant en difficulté scolaire ! Jeanne Siaud-Fachin est une psychologue clinicienne qui a créé, à Marseille, le premier centre français spécialisé dans le diagnostic et la prise en charge des troubles des apprentissages. Elle est aussi l'auteur de "l'Enfant surdoué".
Au départ, un constat des parents : "Il n'est pas motivé, il fait l'imbécile à l'école, sont travail est toujours bâclé, il est lent, il ne finit jamais ses contrôles, il en tient pas en place, ses résultats sont catastrophiques..." On s'aperçoit que l'enfant n'a pas envie d'aller en classe. Pour autant, il s'applique. D'où vient l'échec scolaire ? J. Siaud-Facchin est persuadée qu'il vient d'une difficulté bien réelle. Troubles de l'attention, de la mémoire, du raisonnement ? Mal être, manque de confiance en soi ? Que faire ? Quand s'inquiéter ? Comment l'aider ? Quelle est la prise en charge adaptée ? La psychologue donne ici des clefs pour mieux comprendre et agir en conséquence, pour que votre enfant puisse enfin retrouver le plaisir d'apprendre et de s'épanouir à l'école.
L'entourage de l'enfant qui a des difficultés n'est pas forcément enclin à lui apporter une écoute attentive. Certains sont persuadés que l'enfant "le fait exprès", qu'il ne travaille que lorsqu'il en a envie, qu'il ne fait pas d'effort... bref, que c'est de sa faute. Et les remarques blessantes fusent, ce qui bloque d'autant plus sa capacité à se développer, l'enfant se renferme. "On s'imagine qu'un enfant intelligent ne peut pas être en difficulté scolaire ; c'est un leurre. Se servir de son intelligence n'est pas chose facile. Il s'agit de relier (inter-ligere) plusieurs idées et concepts ensemble". Pourtant, l'intelligence dite académique n'est pas forcément celle qui fonctionne avec les enfants qui ont plus de difficultés.
J. Siaud-Facchin parle du repérage des premiers indices, comme la maladresse (l'enfant qui se cogne, ne joue pas aux jeux de construction, fait facilement tomber des objets, a des gestes brusques, la difficulté à lacer ses chaussures...). On parle de dyspraxie : l'enfant n'est pas paresseux, il souffre de difficultés réelles. La dyspraxie (comme d'autres "DYS") se rééduque chez un(e) psychomotricien(ne). Les autres troubles aussi, qu'ils viennent d'une mauvaise posture, d'une difficulté occulaire ou autre. Pour les repérages, Mme Siaud-Facchin est persuadée qu'il ne faut pas que l'enfant ait moins de 5 ans pour commencer une rééducation car il doit avoir déjà acquis une certaine maîtrise de ses gestes et de la représentation mentale.
Concernant la place des médicaments, l'auteur demande de faire attention aux dérives. Nous la citons : "Aux Etats-Unis, trois millions d'enfants sont traités par médicament pour calmer leur agitation et favoriser leur concentration scolaire. On trouve la pilule de l'"enfant sage" jusque sur le bureau des profs. Qui donnent le médicament au moindre signe d'agitation. Excessif sûrement ! En France, les prescriptions sont encore prudentes.... Cinq cent mille enfants en bénéficient aujourd'hui (NB : en 2005)... Attention néanmoins : les laboratoires pharmaceutiques sont entrés dans l'école. Le marché du traitement de l'hyperactivité est un marché juteux pour les laboratoires. Alors, sous couvert d'information et avec la complicité de certains psychiatres (qui prescrivent le traitement !), ils organisent de fastueuses séances d'information auprès des enseignants. Il expliquent aussi comment les enseignants peuvent suspecter la présence d'un THADA* et sensibiliser les familles. Dérive inquiétante", ajoute-t-elle. Elle sait sans doute de quoi elle parle.
* THADA : nom anglais du TDA/H ou "Trouble Déficit de l'Attention (avec ou sans hyperactivité)" selon le manuel diagnostique américain DSM.
Au départ, un constat des parents : "Il n'est pas motivé, il fait l'imbécile à l'école, sont travail est toujours bâclé, il est lent, il ne finit jamais ses contrôles, il en tient pas en place, ses résultats sont catastrophiques..." On s'aperçoit que l'enfant n'a pas envie d'aller en classe. Pour autant, il s'applique. D'où vient l'échec scolaire ? J. Siaud-Facchin est persuadée qu'il vient d'une difficulté bien réelle. Troubles de l'attention, de la mémoire, du raisonnement ? Mal être, manque de confiance en soi ? Que faire ? Quand s'inquiéter ? Comment l'aider ? Quelle est la prise en charge adaptée ? La psychologue donne ici des clefs pour mieux comprendre et agir en conséquence, pour que votre enfant puisse enfin retrouver le plaisir d'apprendre et de s'épanouir à l'école.
L'entourage de l'enfant qui a des difficultés n'est pas forcément enclin à lui apporter une écoute attentive. Certains sont persuadés que l'enfant "le fait exprès", qu'il ne travaille que lorsqu'il en a envie, qu'il ne fait pas d'effort... bref, que c'est de sa faute. Et les remarques blessantes fusent, ce qui bloque d'autant plus sa capacité à se développer, l'enfant se renferme. "On s'imagine qu'un enfant intelligent ne peut pas être en difficulté scolaire ; c'est un leurre. Se servir de son intelligence n'est pas chose facile. Il s'agit de relier (inter-ligere) plusieurs idées et concepts ensemble". Pourtant, l'intelligence dite académique n'est pas forcément celle qui fonctionne avec les enfants qui ont plus de difficultés.
J. Siaud-Facchin parle du repérage des premiers indices, comme la maladresse (l'enfant qui se cogne, ne joue pas aux jeux de construction, fait facilement tomber des objets, a des gestes brusques, la difficulté à lacer ses chaussures...). On parle de dyspraxie : l'enfant n'est pas paresseux, il souffre de difficultés réelles. La dyspraxie (comme d'autres "DYS") se rééduque chez un(e) psychomotricien(ne). Les autres troubles aussi, qu'ils viennent d'une mauvaise posture, d'une difficulté occulaire ou autre. Pour les repérages, Mme Siaud-Facchin est persuadée qu'il ne faut pas que l'enfant ait moins de 5 ans pour commencer une rééducation car il doit avoir déjà acquis une certaine maîtrise de ses gestes et de la représentation mentale.
Concernant la place des médicaments, l'auteur demande de faire attention aux dérives. Nous la citons : "Aux Etats-Unis, trois millions d'enfants sont traités par médicament pour calmer leur agitation et favoriser leur concentration scolaire. On trouve la pilule de l'"enfant sage" jusque sur le bureau des profs. Qui donnent le médicament au moindre signe d'agitation. Excessif sûrement ! En France, les prescriptions sont encore prudentes.... Cinq cent mille enfants en bénéficient aujourd'hui (NB : en 2005)... Attention néanmoins : les laboratoires pharmaceutiques sont entrés dans l'école. Le marché du traitement de l'hyperactivité est un marché juteux pour les laboratoires. Alors, sous couvert d'information et avec la complicité de certains psychiatres (qui prescrivent le traitement !), ils organisent de fastueuses séances d'information auprès des enseignants. Il expliquent aussi comment les enseignants peuvent suspecter la présence d'un THADA* et sensibiliser les familles. Dérive inquiétante", ajoute-t-elle. Elle sait sans doute de quoi elle parle.
* THADA : nom anglais du TDA/H ou "Trouble Déficit de l'Attention (avec ou sans hyperactivité)" selon le manuel diagnostique américain DSM.