Un lecteur nous a signalé les effets bénéfiques du sommeil sur les symptômes de l'hyperactivité ou TDA/H. Nous avons cru bon de vous apporter quelques remarques à ce sujet.
Le bons sens veut que si l'on prive un enfant de sommeil, celui-ci sera vite très énervé, certains diront même que leur enfant réagit comme une pile électrique. Ceci n'est pas nouveau. De même, bien des parents on pu vérifier, non seulement sur leur enfant, mais aussi sur eux-mêmes que le manque de sommeil engendre des difficultés de concentration. Personne ne dira le contraire.
Dans un article de Top Santé : http://www.topsante.com/maman-et-enfant/enfants/sante-des-enfants/enfant-hyperactif-et-s-il-avait-juste-besoin-de-sommeil-34965, nous avons pu lire que cette privation de sommeil chez les enfants provoque les mêmes symptômes qu'un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH). Là encore, aucune surprise puisque ces "symptômes" correspondent effectivement à une hyperexcitation et une réduction des capacités de concentration.
Ce qui est étonnant, c'est cette manie qu'on certains "scientifiques" ou pseudo-scientifiques de confondre des symptômes avec une maladie. Certes l'hyperexcitabilité est un symptôme, comme peuvent l'être la fatigue ou la lassitude, ou d'ailleurs n'importe quelle réaction du corps ou de l'esprit, que celle-ci entre ou non dans ce que l'on appelle la "norme" et qui est bien difficile à délimiter. Idem pour la difficulté de concentration. Mais cela n'est pas nécessairement pathologique et ne devrait pas être présenté systématiquement comme une maladie.
Qui a donc intérêt à nous faire croire que ce fameux TDAH, avec ou sans le "H" de hyperactivité", est une pathologie, qui plus est dont 1/10e de la population infantile "souffrirait" ? Pourquoi vouloir à tout prix faire croire à des parents que leur enfant "est en souffrance" dès lors qu'il présente certaines difficultés à écouter et à se concentrer ? Quel besoin certains "spécialistes" ont-ils à faire culpabiliser des parents s'ils élèvent la moindre question quant au bien fondé d'une médication chimique à risque ? Quel intérêt ces "spécialistes" ont-ils à minimiser voire dénigrer complètement ces risques jusqu'à ne pas les aborder du tout devant la famille concernée ?
Car c'est bien là que le bas blesse. Tant que la réponse à des troubles somme toute courants chez des enfants restera une action de bon sens et ne risquera pas d'altérer sa personnalité et sa perception des choses autour de lui, personne n'y trouvera à redire. Mais que l'on se précipite pour faire traiter votre enfant par un médicament qui s'apparente à la cocaïne ou aux amphétamines, là c'est trop. Et pourtant, bien des parents ne sont même pas informés par les psychiatres qui ont vu leur enfant des effets de ce médicament, dont le principe actif est le méthylphénidate et qui prend plusieurs noms selon sa forme ou le laboratoire qui le fabrique : Ritaline, Concerta, Quasym. Ces parents là, par conséquent, n'ont aucun moyen de réagir puisqu'ils ne savent même pas qu'il faudrait réagir à quelque chose.
Pire : certains psychiatres réfutent les arguments présentant les effets dangereux du médicament, n'en soulignant que les effets positifs probants, qui sont bien là : l'enfant se concentre mieux, est plus à l'écoute de ses parents et de ses professeurs, il l'affirme lui-même. A les entendre, le bénéfice est bien meilleur que le risque. Il devient très bizarre, voire associal ? Son pouds s'accélère ? Ses crampes lui font mal ? Il menace d'en finir avec la vie ? Il maigrit et s'épuise ? Des tics sont apparus ? Il a des hallucinations ? Tout cela est balayé du revers de la main par le "spécialiste", qui n'aura de cesse de vous culpabiliser si vous osez poser des questions sur la molécule controversée. Et d'oublier de signaler ces effets secondaires à qui de droit.
Les médecins prescripteurs de la molécule ont-ils conscience des risques encourrus par l'enfant à qui il la prescrivent ? Nous en doutons. Une raison probable à cet aveuglement viendrait du fait qu'ils ont été informés des bienfaits et presque seulement des bienfaits de celle-ci par les visiteurs et lobbyistes (via des médias spécialisés parfois) desdits laboratoires frabriquants. Nul ne saurait songer qu'un médecin donne à son patient un médicament qui risque de le rendre schizophrène ou de développer des anomalies cardiaques dont on ne sait où elles peuvent mener. Personne ne pourrait croire qu'un membre du corps médical ne pense pas à apporter un bienfait à ses patients et prescrirait une molécule dont on ne connait pas (ou alors de façon étouffée) les effets sur le long terme.
Qui pourrait imaginer qu'un psychiatre puisse faire avaler à un petit patient (le méthylphénidate est prescrit dès 6 ans) des pilules qui le rendraient dépendant à ce traitement et également au milieu médical ? Qui peut songer qu'un homme de la science censé apporter son aide à un enfant, lui modifierait consciemment et progressivement une façon de fonctionner de son cerveau ? Qu'il fasse fi d'effets secondaires parfois difficilement supportables, telles les envies de suicide, juste pour avoir une réponse rapide et visible qui satisferait les parents venus consulter ?
Non, décidément, personne ne peut croire à la pleine conscience de médecins, spécialistes ou pas, lorsqu'ils prescrivent du méthylphénidate. Reste à leur faire prendre conscience, justement, des risques que les laboratoires dénigrent à coup de campagnes médiatiques et de recherches orientées. On sait qu'ils ont de gros moyens pour persuader. Les médecins ne devraient-ils pas savoir cela et logiquement affronter ces instances afin d'apporter des réponses éthiques aux difficultés de leurs petits patients ?
Note : tous les enfants à qui l'on prescrit du méthyphénidate ne réagissent pas de la même façon et certains ont très peu d'effets secondaires. A vérifier sur le long terme, malgré tout.