DROITS DE L'ENFANT
ET PSYCHOTROPES

Le 19 novembre 2012 avait lieu le 23ème anniversaire de la Convention internationale du Droit des enfants. Cette convention a marqué un tournant important dans la vie des enfants. L'article 3 est fondamental : "Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu'elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale."

Un médecin que j'ai en grande estime avait d'ailleurs cité un passage dans un de ses ouvrages : "Je voudrais citer l'article 33 de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant : 'Les Etats partis prennent toutes les mesures appropriées, y compris des mesures législatives, sociales et éducatives, pour protéger les enfants contre l'usage illicite de stupéfiants et de substances psychotropes...'." Ceci est très important à mes yeux. Cependant, je serais curieuse de savoir ce qu'il en est des stupéfiants et substances psychotropes LICITES, c'est-à-dire, par exemple, ceux qui sont prescrits, parfois abusivement, par des médecins qui semblent avoir oublié les principes de précaution et ne s'informent pas régulièrement des avancées de la science dans leur propre domaine. Je me suis même demandée un moment si certains d'entre-eux n'en étaient pas venus à considèrer leurs jeunes patients comme des cobayes bien utiles à leur avancée sur l'échelle hiérarchique..

Je veux parler, vous vous en doutez peut-être, de traitements stupéfiants tels la Ritaline, le Concerta ou le Quasim, qui sont souvent prescrits pour calmer ponctuellement l'hyperactivité. Pourtant, il existe des critères biologiques dans ce trouble, tels que la baisse du magnésium, responsable de l'hyperexcitabilité. Le docteur Mousain-Bosc écrivait à ce propos : "Dans l'étude présentée en 2006 au Japon, au 11e Symposium International su le magnésium et ensuite en 2007 à Munich, devant la Société Allemande de Recherche sur le Magnésium, nous avons montré que 89% des enfants à qui on a prescrit de la Ritaline ou du Concerta présentent une carence en magnésiuim. Chez ces enfants, un traitement magnésien s'impose donc en première intention."

Et pensez-vous que ce soit le cas ? Eh bien non. Nous sommes pourtant en 2013, soit plus de 6 ans plus tard. La littérature scientifique est disponible et les médecins sont censés en prendre connaissance. Mais hélas peu d'entre eux s'en donnent le temps. Il serait temps que les pouvoirs publics et les autorités sanitaires réagissent. La santé pysique et mentale de nos enfants est en jeu. Dans bien des cas, une ou plusieurs alternative(s) aux puissants et dangereux psychotropes existe(nt). Faisons-le savoir autour de nous. Un certain Jean-Luc Delarue aurait encore été parmi nous, nul doute qu'il nous aurait donné un coup de main, lui qui avait décidé de faire le tour de France pour informer des graves dangers des stupéfiants qu'il a longtemps consommé. Mais c'est trop tard pour lui : les psychotropes l'ont rattrappé, ils l'ont tué...