Hyperactifs-TDAH

Hyperactifs, TDAH et compagnie

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Hyperactifs, TDAH et compagnie

Vendredi 20 décembre 2013 à 14:26

En surveillant la presse francophone, nous avons eu la surprise de tomber sur un article belge de www.express.be* qui rapporte des propos d'un journaliste du New York Times pointant les gains colossaux de l'industrie pharmaceutique en relation avec les TDAH. Nous nous proposons de vous le transcrire ci-dessous.

L'article date du 17 décembre 2013. Il est signé par Mylène Vandecasteele.

Le titre : 

Comment l'industrie pharmaceutique a gagné des milliards grâce à son battage publicitaire autour des TDAH

L'article lui- même :

"Le nombre croissant de diagnostics et de traitements pour les troubles du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH) a coïncidé avec une stratégie publicitaire très réussie des sociétés pharmaceutiques pour faire connaître le syndrome au cours des deux dernières décennies et promouvoir les traitements auprès des médecins, des éducateurs et des parents. C'est ce qu'affirme Alan Schwartz dans le New York Times. Il cite le psychologue américain Keith Conners, qui a étudié cette maladie pendant plus de 50 ans. 'Les chiffres laissent à penser que c'est une épidémie. Mais ce n'en est pas une. C'est ridicule', en dit-il.

On admet en général que les TDAH, qui touchent 5% des enfants, peuvent nuire à leur réussite scolaire, à leur carrière professionnelle et à leur vie personnelle. Mais des données récentes des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains montrent que le diagnostic de TDAH est prononcé pour 15% des collégiens américains. Conners sonne l'alarme : alors que seulement 600 000 enfants étaient soignés pour le syndrome en 1990, ce chiffre est passé à 3,5 millions.

Derrière cette croissance on trouve une campagne de marketing intensive de l'industrie pharmaceutique, qui a étendu l'image des TDAH classiques pour y inclure des comportements relativement normaux tels que l'impatience et l'insouciance et qui a souvent exagéré les bénéfices des médicaments. Les campagnes de publicité à la télévision ou dans les magazines populaires ont conduit à considérer la tendance à l'oubli commune chez l'enfant et les mauvais résultats scolaires comme un motif de prescription des médicaments, qui, entre autres bénéfices, peuvent conduire '
à des performances scolaires plus en relation avec son intelligence' et à soulager les tensions familiales'.

La FDA (Food and Drug Administration, le gendarme de l'industrie pharmaceutique américain, ndlr) a accusé à de multiples reprises pratiquement tous les producteurs des principaux médicaments du TDAH - des stimulants tels qu'Adderall, Concerta, Focalin et Vyvanse, et des non stimulants comme Strattera - pour leurs campagnes fausses et trompeuses depuis 2000. Et bien que de nombreux médecins confirment l'innocuité des médications 'plus sûres que l'aspirine', disent même certains - elles comportent des effets secondaires importants et elles sont classées dans la même catégorie que la morphine ou l'oxycodone en raison des risques d'abus et de dépendance qu'elles présentent. Dans le même temps, les profits de l'industie des traitements pour les TDAH ont fortement augmenté. Les ventes des stimulants ont atteint près de 9 milliards de dollars en 2012, et elles ont plus que quintuplé par rapport à la décennie précédente, durant laquelle elles atteignaient 1,7 milliard."

Source indiquée en bas d'article : The New York Times

Nous nous contenterons, pour notre part, de rappeler que les laboratoires fabriquant et distribuant les médicaments dont il est question sont côtés en bourse et que leur but est avant tout le gain financier pour leurs actionnaires, ce dont ils ne se cachent pas et qui peut, d'ailleurs, se comprendre dans le contexte actuel.


* Lien sur l'article : ICI

 

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